Cinema Improbable

MegaShark vs MechaShark

Notation 1,5/10

Mega Shark vs Mecha Shark est un monster movie réalisé par Emile Edwin Smith et produit par The Asylum en 2014.

Il s'agit du 3e film de la saga Mega Shark vs CreatureFolklorique après le calmar géant et le crocodile. Avec comme d'habitude un budget équivalent au PIB du Botswana, il dure environ 80 minutes.

Synopsis : Le film commence in medias res peu de temps après le 2e opus ; un cargo remorque un iceberg vers l’Égypte lorsque le bloc de glace se désagrège, libérant un autre MegaShark qui s'échappe. Aussitôt tout le monde se met en état d'alerte (beaucoup plus rapidement que dans les films précédents, en même temps c'est le 3e...) et l'interdiction de naviguer est déclarée. Le scénariste en chef en profite pour nous servir une vieille morale écologico-responsable, par le biais des médias véhiculant la faute à l’industrialisation et au réchauffement climatique qui auraient permis cette catastrophe.

Afin de combattre la bête, nos génies ont cette fois-ci l'idée de construire un requin géant robotisé pour lui tenir tête, piloté par une gonzesse et assisté par un logiciel intelligent à l'humour décapant. Les premiers affrontements se soldent par une défaite cuisante et répétée du robot, face à la version authentique qui ne ressent même pas les torpilles et lui flanque une fessée à chaque coup, malgré les mises à jour répétées. A défaut de le vaincre, le robot provoque un paquet de dommages collatéraux et ne peut empêcher le vrai requin de tout détruire sur son passage, incluant un porte-avion. On pourchasse alors le MegaShark à la trace qui se dirige vers Sydney, apparemment zone notoire de reproduction des mégalodons par le passé...

La ville est évacuée au cas où tandis que le Mechashark finit projeté sur la terre ferme, humilié. C'est alors qu'il pète un câble (littéralement) et se met en mode terrestre (sur chenilles) avant de semer lui aussi le chaos dans la ville, qui compte désormais deux adversaires... autant dire qu'à ce moment du film votre cerveau a déjà fondu...

Mais le film ne s'arrête pas là grâce à un superbe retournement de situation, à savoir une brillante idée consistant à se servir du robot pour attirer le Megashark ailleurs et l'affronter au large (ce qu'ils font depuis le début). Notre charmante pilote a quelques difficultés pour reprendre le contrôle du robot (et se coince bêtement dans ses engrenages) ; son fidèle homme vient à son secours, réussit à réinitialiser le système et suicide le robot pour détruire aussi le vrai requin qui ne méritait pas de perdre face à une telle bande de bras-cassés...

 

Réalisation : Le brave Emile a déjà une bonne filmographie à son actif, mais dans le secteur des effets spéciaux, et les résultats sont loin d'être concluants (Sharknado 1 et 2, Battlestar Galactica...) ainsi que quelques films qu'il a lui-même réalisé (Age of Ice).

Typique d'un bon The Asylum, le film ne contient tout d'abord aucun suspense, le monde entier est au courant de l'existence du monstre au bout de deux minutes ! Ensuite, les effets spéciaux sont ridicules (mais un peu mieux que dans les précédents, comme quoi..), le film est bourré d'absurdités toutes plus incohérentes les unes que les autres et la fin part sacrément en couilles avec l'explosion du requin en slowmotion dans une scène digne d'un film apocalyptique.

 

Bande-son : L'impression globale que j'ai eu fut la même musique tournant en boucle pendant tout le film, avec quelques sons intenses lors des scènes dramatiques, mais ça reste un marasme sonore qui fera saigner vos oreilles au bout de 20 minutes...

 

Jeu des acteurs/Personnages : Alors qu'avons nous au programme ? Tout d'abord Christopher Judge (filmographie diverse et variée incluant Stargate SG-1), Elisabeth Röhm (Law & Order, et Lake Placid 4 qui m'intéresse d'avantage) et bien sûr Debbie Gibson qui semble avoir signé un contrat avec The Asylum sans avoir lu les petits caractères (MegaShark vs GiantOctopus, MegaPython vs Gatoroid).

Pour les personnages, le casting se résume à une meuf qui pilote le robot et son mari ingénieur chargé de la maintenance (sans grand succès) ; j'ai rarement vu un film où les supposés héros font autant de dommages collatéraux, on arrive quasiment à égalité avec le méchant du film. Pour finir les mauvaises idées s'enchaînent à travers des dialogues plats et teintés d'humour niais, bref on en a déjà vomi son cassoulet avant l'acte II...

 

Conclusion :  Une bonne déculottée du genre humain par le règne animal ! Les personnage se font humilier du début à la fin sans pouvoir riposter, le requin mécanique n'oppose qu'une faible résistance pour finalement se retourner contre ses créateurs, certainement en voyant qu'il aurait plus de chances contre eux plutôt qu'avec ; il participe donc à la destruction de la ville avant de s'autodétruire, tuant par miracle le vrai Megashark qui traînait par là au mauvais moment... Rembourré d'effets spéciaux, le scénario n'en est pas moins plat et s'inscrit en droite ligne des films de The Asylum ; bien pourri comme on les aime !

Saga MegaShark : Mega Shark vs Giant Octopus / Mega Shark vs Crocosaurus